Québec | Après plus de trois ans dans le Centre-du-Québec, Tristan Côté-Cazenave  terminera sa carrière junior avec les Remparts de Québec dans un rôle similaire qu’il occupait chez les Tigres, soit celui d’un mentor pour épauler une jeune formation.

« Je suis content de terminer ma carrière avec les Remparts et dans le Centre Vidéotron, ça ne peut qu’être positif », a-t-il dit avant d’entamer un deuxième match dans son nouvel uniforme, samedi après-midi.

Cet ancien choix de quatrième ronde en 2016 admet avoir été secoué par la transaction. Il s’apprêtait à un jouer un match à Rimouski le 13 décembre dernier, quand 30 minutes avant la rencontre, on est venu lui annoncer qu’il ne serait pas le partant. « Je ne m’en attendais pas du tout, mais quand on est venu me dire que je ne jouais pas, sans un mot de plus, je m’en doutais. J’ai fait mes mathématiques et le calcul n’était pas difficile », a-t-il raconté en souriant. 

Après la joute, il a reçu un appel de Kevin Cloutier [Directeur-gérant des Tigres de Victoriaville] pour lui annoncer qu’il prenait la route de Québec.  

Ironiquement, ce sont plutôt les Remparts qui sont venus à lui puisque les Diables rouges disputaient un match à… Rimouski dès le lendemain et ce fut Tristan Côté-Cazenave qui a défendu la cage des visiteurs. 

Au-delà du choc, le numéro 39 estime que c’est à Victo qu’il a grandi et a su comment fonctionnait réellement le monde du hockey. « Ce que j’ai appris le plus avec les Tigres, c’est l’éthique de travail et de savoir comment le business du hockey fonctionne, notamment comment faire pour devenir un joueur pro, a-t-il raconté près du vestiaire des Remparts. Louis Robitaille m’a appris beaucoup. »

Pour un gardien, le produit des Grenadiers de Châteauguay estime que la marche est énorme entre les différents niveaux et pas seulement en ce qui concerne ce qui se passe sur la patinoire. « J’arrivais du midget AAA et j’essayais de reprendre les mêmes repaires et ça ne fonctionnait pas du tout. Tu dois penser à ton alimentation, au sommeil et comment bien se gérer deux ou même trois jours avant une rencontre et c’est différent quand on est sur la route », a-t-il décortiqué en ajoutant que tu ne peux pas le savoir tant que tu ne l’as pas vécu. 

Avec les Félins, le portier a également vécu de grandes émotions. Il y a deux ans, avec une formation équipée pour les grands honneurs, les Tigres ont plutôt été balayés en demi-finale par le Titan.   Alors qu’on n’attendait rien d’eux, les Tigres ont causé une certaine surprise en vainquant les Foreurs en sept parties en première ronde. Qui plus est, l’ultime joute s’est soldée en prolongation. Un très beau moment dans la carrière du gardien de 20 ans. 

Un rôle similaire à Québec 

Maintenant que sa tête et tout son corps sont à Québec, l’athlète de 6 pieds et 186 livres s’attend à s’acquitter de la même tâche que dans ses anciennes couleurs, soit celle d’un vétéran qui doit épauler de jeunes coéquipiers. 

« Je veux montrer le chemin aux jeunes, m’assurer que les jeunes ont confiance en moi afin de leur enlever un peu de pression. Je crois que cela peut les soulager d’avoir un 20 ans en arrière d’eux afin de jouer un peu plus librement, a-t-il aiguillé au représentant de ISQ.media. Je peux aussi amener un peu plus de communication. 

Son instructeur, Patrick Roy, souhaite simplement que son nouveau portier prenne ce rôle avec sérieux, d’autant plus que son partenaire est une verte recrue de 16 ans qui a uniquement 14 parties d’expérience dans les jambières, Emerik Despatie en l’occurrence. 

«Emerik est super gentil et s’il peut prendre quelques trucs de moi, je serai choyé. »

À compter de l’an prochain, le natif de Longueuil s’alignera avec les Patriotes de Trois-Rivières au niveau universitaire. Sans en rêver toutes les nuits, Côté-Cazenave ne cracherait pas un essai chez les professionnels.