Même si l’hiver teinte actuellement notre quotidien, ça n’empêche pas les Capitales de Québec de préparer la prochaine saison de l’équipe, la première dans la ligue Frontier. La semaine dernière, l’équipe a confirmé quelques mises sous contrat de même que la libération de sept joueurs de l’édition 2019 (communiqué). Ces mouvements permettront à Patrick Scalabrini de rajeunir son équipe, en alignant moins de vétérans et de joueurs plus âgés. Corey Bass, Chris Shaw, Nick DeTringo, Stayler Hernandez, Austin Chrismon et Seth Davis sont du nombre des joueurs libérés. Arik Sikula complète la liste des joueurs qu’on ne reverra pas dans l’uniforme des Capitales en 2020.

Sikula ayant été un joueur très apprécié par les amateurs au stade Canac, ISQ.media s’est entretenu avec lui à la suite de cette annonce pour recueillir quelques commentaires sur son passage avec les Capitales et pour en connaître un peu plus sur la suite de sa carrière.

De façon surprenante, Arik a appris sa libération par la page Facebook des Capitales, en même temps que tous les amateurs. Il est d’ailleurs très reconnaissant puisque plusieurs d’entre eux l’ont contacté après l’annonce pour le saluer, le remercier et lui souligner à quel point il avait été un joueur important pour les Capitales.

Bien sûr, à la fin de la dernière saison, il avait eu une discussion avec Scalabrini sur la possible fusion avec la ligue Frontier et ce que ça voudrait dire pour la composition de l’équipe. Il avait compris à ce moment qu’il était fort probable qu’il ne fasse pas partie de la prochaine édition. Malgré tout, Sikula insiste sur le fait que sa relation avec Scalabrini restera solide.

«Scal et moi, nous resterons de très bons amis puisque nos parcours respectifs sont très similaires.»

Pendant son séjour dans la capitale, Arik a été impressionné par la qualité des amateurs de Québec et le fort lien entre l’équipe et la communauté locale. Il continuera de suivre le parcours des Capitales, en souhaitant que leur implication soutenue dans la région de Québec permette à plus de talents locaux de se développer et d’évoluer avec l’équipe dans les prochaines années.

En 2020 et au-delà

Au cours de sa carrière, Sikula n’a jamais hésité à s’éloigner pour vivre sa passion du baseball. Originaire de la Californie, il a bien sûr joué aux États-Unis mais aussi dans la région de Vancouver, au Venezuela, en Australie, à Porto Rico et au Mexique avant de jouer à Québec ces trois dernières saisons. Pour la saison 2020, sa 10e saison dans le baseball professionnel, il lorgne du côté de l’Italie. Si aucun contrat n’est disponible pour lui au pays de la «dolce vita», il pourrait aboutir aux Pays-Bas, avec l’aide de Kalian Sams, un coéquipier qu’il a beaucoup apprécié ici à Québec. Une chose est sûre, on ne le verra pas porter l’uniforme d’une autre équipe de la ligue Frontier, il a été catégorique là-dessus.

À propos de ses aspirations à la fin de sa carrière de joueur, il avait ceci à dire:

«Après ma carrière de joueur, j’espère devenir un catalyseur pour inspirer des adolescents à voyager à travers le monde afin de poursuivre leur passion, que ce soit dans le monde du baseball ou dans n’importe quel autre domaine. Bien sûr, l’enseignement du baseball restera toujours un objectif pour le reste de ma vie.»

Souvenirs de Québec

Arik Sikula gardera d’excellents souvenirs de son passage avec les Capitales, le championnat de 2017 étant bien sûr en haut de la liste. Bizarrement, c’est le moment où certains joueurs avaient soulevé le trophée devant la foule au Centre Vidéotron pendant un match des Remparts qui reste gravé dans sa mémoire comme le moment représentant le plus ce championnat.

Il se rappellera aussi longtemps de certaines longues fins de soirée au stade Canac, alors que certains joueurs, membres de la direction et employés du stade partageaient des bons moments autour d’une bonne bouffe, de quelques bouteilles et d’un karaoké, parfois jusqu’au lever du soleil. Il mentionne que plusieurs idées pour améliorer l’expérience des amateurs au stade sont nées lors de ces soirées.

Pour nous, amateurs de baseball, Arik Sikula laissera le souvenir d’un lanceur dynamique et talentueux, souriant et toujours prêt à interagir avec ses fans. À ses deux premières saisons avec le club, il a cumulé un dossier de 20 victoires et 7 défaites, avec une moyenne de points mérités de 2.58 en 2018, alors qu’il a été nommé lanceur de l’année. La saison 2019 aura été plus difficile, autant pour lui que pour l’équipe, avec un dossier de 6 victoires, 8 défaites et une moyenne de 5.79.

Nous lui souhaitons tout le succès désiré dans ses prochaines aventures et lui disons merci pour les bons moments avec les Capitales.