Le nouvel entraîneur-chef du Rouge et Or soccer féminin ne le dirait certainement pas dans ces termes-là, il est plus posé que ça, mais on ne se trompe pas en affirmant qu’il trippe sa vie depuis qu’il a appris qu’on lui confiait ce rôle prestigieux.

Comme il le précise lui-même, n’importe quel coach de soccer qui entraîne des équipes féminines, rêve qu’on lui confie les rênes de l’Université Laval.  « Selon moi, le poste d’entraîneur-chef du Rouge et Or est le plus important en soccer féminin à Québec. Je suis très fier de passer à la prochaine étape et très motivé par rapport à ce nouveau défi », disait-il lors de son embauche en mai dernier, sur le site internet du R&O.

Même si la saison de soccer universitaire vient à peine de débuter, Desloges n’a pas chômé depuis son embauche.  Il a pris le temps de rencontrer chacune des joueuses pour bien comprendre le fonctionnement du club, mêmes celles qu’il avait déjà dirigées avec les Élans de Garneau au niveau collégial AAA.  «Le Rouge et Or, c’est une grande famille, je me devais d’en comprendre le fonctionnement, d’apprivoiser les installations  et toute la logistique », a-t-il commenté lors d’un entretien téléphonique avec ISQ média.

Il qualifie les installations du Peps digne d’une équipe professionnelle.  

Le natif de Victoriaville a également pris du temps pour assister à des matchs de U19 à U21 et même au niveau sénior, comme quoi il est constamment à la recherche de nouveaux talents pour le futur du R&O.

Entraîneur dans l’âme

David a dirigé ses premières équipes à Victoriaville à l’âge de 15 ans. Une amie à lui dont le père était impliqué dans le soccer local, se cherchait des gens pour entraîner et David a levé la main. «Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais, a-t-il avoué. Mais je n’ai jamais arrêté depuis. »

Même lorsqu’il étudiait à Montréal à l’université pour devenir architecte (il possède sa propre entreprise maintenant), il faisait des allers-retours à Victoriaville pour coacher son équipe, comme quoi la passion, l’emporte souvent sur la raison.

En 2004, Desloges est venu s’installer à Québec avec sa conjointe et il est rapidement devenu le pilote des Élans de Garneau au niveau collégial, ce qu’il a fait pendant 11 ans.

Admettant qu’il n’est pas toujours facile de concilier ses fonctions d’architecte et d’instructeur, surtout pendant la saison. Cela lui fait de longues journées mais il ne serait aucunement raison d’échanger sa place avec quiconque.

Un bon départ

Celui qui fut nommé entraîneur-chef par excellence à six reprises au niveau collégial AAA, connaît un bon début à titre de nouveau guide du Rouge et Or.  Après deux matchs, il revendique deux gains  aux mains des Stingers de Concordia (10-0) et Martlets de McGill (3-0).  «J’ai apprécié les premiers mois puisque j’ai pu me familiariser avec les rudiments de la formation, mais j’avais hâte que ça commence et là, je peux dire que ça va vite pour vrai », a-t-il dit en riant.

Déjà demain, la formation de David Desloges se rendra à Montréal pour affronter les Carabins, une équipe toujours redoutable qui revendique elle aussi, une fiche de deux victoires et aucune défaite.   Sans s’être fixé d’objectifs précis à sa première campagne, le premier rang du classement général  est quelque chose qui le titille, bien que l’ultime but de chacune des formations est une place au championnat Canadien.