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Formule 1 – Hamilton gagne à Monaco pour Niki Lauda

La dernière semaine en F1 a bien sûr été teintée du décès de Niki Lauda, un triple champion du monde qui n’a plus besoin de présentation. Le vide laissé par cette légende ne s’est pas fait sentir de façon plus importante que dans l’écurie Mercedes, où il était très présent auprès des pilotes en particulier. C’est peut-être cette grande perte qui a poussé un Lewis Hamilton très émotif à un pilotage encore plus inspiré cette fin de semaine dans la principauté de Monaco.

Alors que son coéquipier Bottas avait déjà battu le record du circuit pendant la troisième séance de qualifications et pouvait espérer partir en pole position, Hamilton est entré sur la piste et a enchaîné les petits miracles courbe après courbe pour battre de nouveau le record et s’assurer de partir au devant de la grille, un avantage non-négligeable sur ce circuit réputé pour rendre très difficile tout dépassement. C’est donc un nouveau doublé Mercedes qui se dessinait samedi soir.

Derrière la perfection couleur argent, Ferrari a continué à mystifier tous les amateurs en prenant une autre très mauvaise décision pénalisant le jeune Charles Leclerc. Dans la toute première séance de qualifications (Q1), après un tour jugé satisfaisant de Leclerc, Ferrari a décidé de ne pas le laisser retourner en piste pour améliorer son temps, malgré les demandes du pilote. Malheureusement, ce qui devait arriver arriva et Leclerc a terminé au 16e rang, celui qui ne permet pas de passer à la prochaine étape, le privant ainsi de la possibilité de bien faire à son Grand Prix local (Leclerc est un Monégasque).

Évidemment, cette position de départ était une invitation au désastre, alors que Leclerc a juré tout faire pour terminer dans les points, étant même prêt à prendre d’importants risques en course. Après quelques dépassements spectaculaires en début de course, il a finalement été un peu trop téméraire à la Rascasse, ce qui a, après quelques autres mésaventures, sonné le glas de sa première participation au Grand Prix de Monaco comme pilote Ferrari.

Devant, Hamilton avait connu un excellent départ et n’était pas inquiété. Cependant, puisqu’un drapeau jaune était survenu au 12e tour, plusieurs pilotes en ont profité pour remplacer leurs pneus tendres par des pneus à gomme moyenne ou même dure dans certains cas. Bottas et Verstappen, respectivement 2e et 3e à ce moment, sont entrés en même temps aux puits. L’arrêt de Verstappen ayant été un peu plus efficace, il est ressorti quelques mètres devant Bottas, amenant une sortie de puits assez chaotique et une crevaison lente de Bottas, forcé de revenir changer de pneus quelques tours plus tard, cette fois en 4e place derrière Vettel.

Par cette manoeuvre, Verstappen a été condamné à se voir ajouter 5 secondes à son temps d’arrivée. Roulant en 2e place, avec des pneus durs, il a ainsi pu se coller derrière Hamilton pour tout le reste de la course, ce dernier devant ainsi faire durer son train de pneus à gomme moyenne pendant 66 tours, 16 de plus que la limite théorique édictée par Pirelli. Le circuit de Monaco étant ce qu’il est, personne n’a pu bouger, malgré les attaques répétées de Verstappen sur Hamilton dans les 15 derniers tours.

Au final, après l’application de la pénalité de 5 secondes, Verstappen a été écarté du podium. Hamilton remporte donc la course après un pilotage intense et Vettel prend la deuxième place, privant ainsi Mercedes d’un doublé pour la première fois de la saison. Bottas monte sur la dernière marche du podium, rempli de casquettes rouges en mémoire de Niki Lauda.

Il serait inopportun de terminer ce texte sans mentionner que ce Grand Prix était le 300e de la carrière de Kimi Raikkonen, ex-champion du monde maintenant pilote chez Alfa Romeo. Dans la plus pure tradition Raikkonen, aucune célébration n’avait été organisée, en accord avec les désirs du pilote.

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Indianapolis 500 – Simon Pagenaud vainqueur devant Rossi

La série IndyCar laisse plutôt indifférent pendant une bonne partie de la saison mais le mois de mai reste celui de la célèbre course du Indianapolis 500, qui était courue pour la 103e fois cette année. Dans les prochaines semaines, la série retournera probablement à son relatif anonymat sur les circuits de course américains.

C’est Simon Pagenaud qui a remporté la course, après être parti de la pole position en début de course. Bien que la bataille a été très excitante dans les derniers tours de l’épreuve, on peut affirmer sans se tromper que Pagenaud a contrôlé une bonne partie de la course. Pour l’écurie de Roger Penske, c’est une deuxième victoire consécutive puisque Will Power (qui a terminé 5e cette année) avait gagné en 2018 pour la même équipe.

Les amateurs ont assisté à des aventures rocambolesques dans les puits, alors que des voitures sont entrées en collision, d’autres n’ont pas réussi à s’arrêter au bon endroit, etc. Jordan King a cependant été moins chanceux puisqu’un de ses arrêts s’est terminé par une blessure à un de ses mécaniciens, touché violemment à la jambe par un pneu projeté par la voiture qui entrait aux puits. La blessure est somme toute mineure mais aurait pu avoir des conséquences plus importantes.

Alexander Rossi a longtemps bataillé avec Pagenaud pendant la course et n’eût été d’un arrêt aux puits catastrophique ayant duré 23 secondes, 16 ou 17 de plus qu’à l’habitude, il aurait probablement gagné l’épreuve. Sans ce problème d’alimentation en essence lors de cet arrêt, il aurait probablement pu prendre le contrôle et les rôles auraient été inversés. Un carambolage à 5 voitures a aussi épargné Pagenaud d’une course à l’économie d’essence. Avec seulement 14 tours à faire après neuf tours sous le drapeau jaune et un arrêt complet de 30 minutes, il a pu rouler à fond comme ses poursuivants jusqu’à la fin. Après plusieurs échanges en tête de la course, Pagenaud a finalement repris la tête à moins de deux tours de la fin pour l’emporter par seulement 0,2 secondes devant Rossi, Takuma Sato terminant au troisième rang.

Formule E – Un vieil aéroport est le théâtre de la victoire de Di Grassi

C’est Berlin qui accueillait la 10e épreuve de la saison de la Formule E, sur le tarmac de l’aéroport historique de Tempelhof, construit en 1923 et fermé en 2008. Avec un immense terminal qui est le troisième plus grand bâtiment du monde quant à sa superficie au sol (le Pentagone étant le premier) comme toile de fond, le circuit de 2,375 km a été créé de toutes pièces sur les anciennes surfaces d’embarquement de l’aérogare. Avec une surface de béton très abrasif, le circuit de Berlin a été difficile pour les pneus, ce que les pilotes ont dû gérer pendant la course.

Sebastien Buemi avait remporté la Super Pole pour débuter la course au devant de la grille, lui qui n’a pas encore remporté d’épreuve cette saison, ce qui est plutôt surprenant. Di Grassi, de son côté, partait de la 3e position mais est rapidement passé devant. Avec 20 minutes à faire sur une épreuve de 45 minutes, da Felix Costa était en deuxième place pour son équipe BMW, avec Buemi pas très loin derrière. À la faveur d’un surplus de puissance obtenu grâce au «Fan Boost», un vote des amateurs pendant la course, Buemi a pu passer au deuxième rang avec 17 minutes à faire.

La course s’est finalement terminé de cette façon, Di Grassi remportant une deuxième course cette saison, après Mexico. Il offre aussi une victoire à Audi Sport, une des écuries allemandes, sur son propre terrain. Au classement cumulatif, Vergne conserve toutefois la tête avec 102 points mais Di Grassi lui souffle dans le cou avec un total de 96 points, avec trois courses à faire (une à Berne en Suisse et deux à New York).

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Rallycross WRX – Timmy Hansen gagne à Silverstone

Pour la 4e épreuve de la saison, c’est le légendaire circuit de Silvertstone qui accueillait les bolides du Rallycross de la FIA. Sur un circuit d’un peu moins d’un kilomètre, avec un savoureux mélange d’asphalte (40%) et de gravier (60%) et un «Joker Lap» long et difficile, le spectacle a été intéressant. Les deux frères Hansen (Timmy et Kevin) animent le championnat cette année dans leurs Peugeot 208 mais cette fois, c’est Timmy qui s’est chargé du spectacle alors que son frère meneur au championnat n’a pas pu sortir de sa demi-finale.

C’est pourtant Andreas Bakkerud, pilote Audi, qui avait dominé les premières rondes de la fin de semaine. En grande finale, il a cependant cédé la place à Timmy Hansen qui termine sur la plus haute marche du podium, Bakkerud se contentant de la deuxième place. Marklund, sur sa Renault Megane, termine au 3e rang.

Le résultat, c’est qu’au classement cumulatif, Timmy passe devant son frère Kevin par seulement 4 points (88 vs 84). La lutte fratricide se poursuivra en Norvège dans trois semaines. N’oubliez pas non plus que la série WRX s’arrêtera à Trois-Rivières dans le cadre du GP3R pour la première fin de semaine du mois d’août. Le spectacle vaut le déplacement!