Il faut que j’explique mon titre. Oui, même avant la pandémie, il arrivait que les équipes sportives essuyaient des revers à la maison. Mais parfois, même souvent, la foule jouait comme joueur additionnel dans un duel. L’énergie canalisée par les joueurs arrivait souvent à leurs donner des ailes. Dans les conditions actuelles, alors qu’aucune formation de la LHJMQ n’aura de spectateurs, cette énergie ne pourra contagier les athlètes qui devrons compter que sur eux-mêmes pour se motiver.

On a beau le dire, une saison sans spectateurs c’est irréel, mais le vivre l’est encore plus. Évidemment, les joueurs et les gens des organisations s’en souviendrons longtemps. Je peux vous jurer que nous aussi les membres des médias. Je crois que les difficultés de la rencontre d’aujourd’hui, outre le fait que les joueurs eurent profité d’une trop longue pause, peut en partie y être associée. Mais bonne nouvelle, il reste 3 semaines pour s’adapter en vue de la prochaine saison. En effet, même l’auteur de ces lignes retournait pour la première fois au Centre Vidéotron depuis l’arrêt spontanée de la saison précédente. Reprendre ses repères me prit un peu de temps. Tant sur mon écriture qu’avec la manipulation de mon appareil photo.

Dans une saison habituelle, nous pouvons arriver quelques heures à l’avance. Déjà, les amphithéâtres grouillent de vie. Préposés aux guichets, le Club Bud et la boutique souvenirs. Sur la coursive principale nous croisons les employés des concessions alimentaires, les placiers, l’équipe d’animation et de caméras. Les photographes aussi arrivent plus tôt afin de couvrir les activités d’avant-match. Et les partisans arrivent. Ils se massent dans le grand Hall du Centre Vidéotron et remplissent le gradins peu à peu y semant des graines d’énergie propre à celles qui engrange l’ambiance lors des rencontres des préférés des amateurs de la belle capitale.

Même la façon d’entrée au Centre Vidéotron est différente. Identification, questionnaire Covid-19, prise de température. Pas de galerie de presse pour nous cette saison. Nous sommes aux emplaçements AAA de la coursive principale et le port du masque est évidemment de mise. Pas de concession de restauration ouvertes, des publicités placardés sur les bandes mais d’un seul côté, celui face aux caméras. L’autre reste vierge comme au bon vieux temps des Nordiques de Québec. Bref, entrer au Centre Vidéotron nous donne une vague idée de ce que ressent un agent de sécurité dans un centre d’achat pour une ronde de nuit, l’impression d’être seul au monde.

L’organisation des Remparts relèvera certainement un gros défi cette saison. Premièrement il devront créer l’illusion d’une ambiance habituelle pour motiver les joueurs. Ils devront aussi aller chercher les amateurs chez-eux lors des rencontres et les convaincres qu’il sera plus agréable d’écouter une rencontre qu’un film ou une série sur Netflix.

Québec aura donc essuyé un 3e revers lors des rencontres préparatoires. Une défaite de 4 contre 1. C’est Hunter Holmes qui aura secoué les cordages en troisième période.

C’est difficile de trouver quelque chose que j’ai vraiment aimé. C’était plus négatif je pense comme performance mais en même temps on affrontait une équipe qui semble plus prête que nous pour le début de saison. Ce que je n’ai pas aimé notre niveau de compétition, on a perdu beaucoup de bataille à 1 contre 1 et c’est les revirements qu’on a donné. -Patrick Roy

Ce n’est certe pas que le manque d’ambiance qui explique les difficultés de l’équipe. L’entraîneur croit qu’ils soient un peu trop  »Fancy » avec la rondelle.

Il y a des situations ou on monte en zone offensive et on fait une passe au lieu de lancer au filet et générer des chances avec des rebonds.- Patrick Roy

Bonne nouvelle, il reste 3 rencontres à la formation du célèbre 33 pour palier à certaines lacunes. Le 3 septembre au Colisée Financière Sunlife de Rimouski, le 18 septembre au Centre Gervais Auto de Shawinigan et le 25 septembre de retour au Centre Vidéotron contre les Tigres de Victoriaville.