Tout était en place pour un superbe affrontement entre les Remparts de Québec et les Islanders de Charlottetown en ce 7e et décisif affrontement au Centre Vidéotron. Ils devaient tous être bons et surtout faire grimper l’intensité dans cette série qui n’en avait pas tant jusqu’à maintenant malgré qu’on se soit rendu au 7e match. Mais la pression se trouvait surtout sur les épaules des gardiens Matthew Welsh et Antoine Samuel qui se devaient d’être parfait. Bien que l’absence de Mikael Robidoux rendrait la tâche difficile aux hommes de Philippe Boucher, le malheur frappa à nouveau lorsque après la période d’échauffement, Jesse Sutton incommodé par une blessure au genou hérité de la rencontre de la veille retraita au vestiaire et n’en revint jamais.

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La période débuta en force. Pascal Aquin rattrapa ses erreurs de la veille (indiscipline) et perca Antoine Samuel à seulement 2 minutes 26. Moins d’une minute plus tard c’est Andrew Coxhead qui rattrapa un retour de lancer pour battre à son tour Matthew Welsh et égaler la marque 1-1. Québec ne saura capitaliser sur le premier avantage numérique de la rencontre lorsque Cayse Ton sera prit en défaut pour obstruction, augmentant leur fiche d’inefficacité en supériorité à 2 en 29. La période se terminera 1 à 1, Québec aura contrairement à la veille le dessus sur les lancers par 12 contre 9.

Pierre-Olivier Joseph redonnera l’avantage aux siens en début de deuxième période alors que son lancer ricochera sur deux joueurs pour terminer sa course derrière Samuel qui n’avait aucune chance. Les officiels donneront le but à Daniel Hardie, le dernier homme en blanc à avoir touché la rondelle. Quelques minutes plus tard ce sera au tour de Kurashev de déjouer Welsh et de remettre tous les cadrans à zéro. Matthew Welsh aura peut-être sauvé la rencontre lorsqu’il effectua un arrêt miraculeux alors que Charlottetown se trouvait à 3 contre 1. À la fin de ce deuxième vingt, Québec avait une faible avance de 22 contre 19 lancers au filet.

Aquin laissé seul devant Samuel frappera rapidement marquant son 2e de la rencontre et redonnant les devants aux visiteurs. Seulement 28 secondes auront été nécessaire pour inscrire le 3e but de la formation de Jim Hulton. Le chateau de cartes s’écroula ensuite. Dereck Gentile effectua une percée vers Samuel et remit la rondelle à Askew laissé seul face au gardien de Québec. Quelques secondes plus tard, c’est Sparkes qui marquera le 5e de la rencontre. Boucher en avait assez, Aquin marquera son 3e de la rencontre augmentant la marque à 6-2 forçant un changement de gardien de but en faveur de Dereck Baribeau. Pauvre Antoine Samuel. Lui qui avait fait si bien, qui depuis son arrivée avait tenu les Remparts dans la course accorderait 3 buts en 3 minutes 52 secondes au dernier match de sa carrière junior.à

En ce moment je n’ai pas de réponse sur ce qui s’est passé en 3e et probablement dans 2 semaines je n’en aurai pas plus. Dereck à été fantastique depuis que je suis arrivé ici, il méritait de jouer. Ma carrière à pas été facile, ce fut 4 ans assez mouvementé. J’ai vécu de bons moment, j’ai adoré mon passage à Québec. Ça a été mon plus beau moment de ma carrière. -Antoine Samuel

C’est des choses qui arrivent à la game 7. J’ai passé les 3 plus belles années à Québec, les dernières minutes ont été assez difficiles je dois dire- Matthew Boucher

Bien que la rencontre semblât maintenant perdue, l’honneur devait être sauvé. Olivier Garneau ne lâcha pas prise et rétrécit l’écart à 6-3. Mais l’ambiance survoletée qui régnait s’était éteint. Aquin en ajoutera et marquera le 7e but des siens en avantage numérique. Je résumerai le reste de la rencontre par la marque finale. Je ne vois autre chose à dire que les Remparts ont été éliminé 8 à 3.

On jouait bien, c’était 2-2. C’est un 4 minutes que je n’arrive pas à m’expliquer. On a trois 20 ans qui ont eu une belle carrière junior et je crois qu’il ne faut pas qu’ils se souviennent de cette dernière game là. C’est très injuste pour les gars. -Philippe Boucher

Petite annecdote de match entre Picco et Joseph

Lors de la fin de la deuxième période, Pierre-Olivier Joseph des Islanders de Charlottetown et Andrew Picco se seront prêté à un petit jeu. Alors que les deux formations étaient retraitées aux vestiaires, les deux joueurs auront joué au jeu du chat et la souris refusant obstinément d’être le premier à quitter. Picco faisait mine de retraiter dans le couloir, Joseph s’avançait sur la glace pour s’en assurer. Picco était de retour. Nous aurions pu croire au début d’une idylle entre de jeunes adolescents refusant d’être le premier à déposer le combiner. C’est finalement Joseph qui après quelques minutes aura raison de Picco.