Si vous avez manqué les épisodes précédents, vous pouvez les relire ici: Épisode 1, Épisode 2, Épisode 3


L’arrivée de Carlos Sano

Attendu depuis le début de la saison, le Dominicain Carlos Sano est supposé atterrir à l’aéroport d’Ottawa dans la soirée de vendredi. Raymond Boisvert, traducteur et responsable des relations internationales pour l’équipe, est la personne qui est en lien avec l’artilleur et qui doit aller le chercher à l’aéroport de la capitale nationale. Sano arrive du Mexique et ne parle ni le français, ni l’anglais (ou très peu).

Carlos Sano fait ses premiers lancers à l’entraînement avec sa nouvelle équipe

Puisque Raymond (appelons-le Ray à partir de maintenant) est mon compagnon de chambre, je suis un témoin privilégié de cette aventure. Arrivé à l’aéroport de Toronto et ayant plus de difficulté à naviguer à travers les différents terminaux, surtout en ces temps difficiles pour les grands aéroports, Sano fait sonner le téléphone de Ray à de multiples reprises pour obtenir de l’aide. Puisque ce dernier est, de son propre aveu, moins habile avec les technologies, j’essaie tant bien que mal de suivre la situation du fameux vol Toronto-Ottawa à partir de mon iPad et d’informer mon colocataire. Les conversations en espagnol et en français se succèdent dans les oreilles de Ray.

Les heures de départ et d’arrivée du vol changent constamment, et sont parfois différentes selon le site web que je consulte. À l’autre bout du fil, Sano ne sait trop s’il a manqué son vol parce qu’il n’était pas au bon terminal ou si le vol n’est pas encore parti. On finit par déduire qu’il est au bon endroit dans l’aéroport, qu’il sera dans l’avion et que le vol arrivera vers 1h30 du matin à Ottawa, alors qu’il était initialement prévu aux alentours de 23h30.

Il reste maintenant à organiser le transport entre l’hôtel et l’aéroport. Ray n’a pas l’application Uber sur son téléphone, je l’ai sur le mien. Je commande donc un Uber pour Ray à 1h15, sans trop savoir si le chauffeur acceptera de faire monter quelqu’un qui n’est pas officiellement le client. Finalement, Ray se rend à l’aéroport, et demande au chauffeur Uber de l’attendre à l’extérieur le temps de revenir avec Sano. 45 minutes plus tard, Ray sort de l’aéroport avec le nouveau joueur des Capitales, le chauffeur est parti et les deux hommes prennent un taxi pour revenir à l’hôtel. Tout est bien qui finit bien.

À son arrivée, l’instructeur des lanceurs Rob Carson accueille Sano, avant que tout ce beau monde ne retrouve sa chambre pour bien se reposer. On ne saura jamais combien de temps le chauffeur a attendu le retour de Ray. J’ai laissé un bon pourboire sur l’application Uber.


Des athlètes préparés et sérieux

Pendant toute la fin de semaine, je suis témoin du sérieux que les joueurs mettent dans leur préparation physique et mentale. Vendredi soir, dans l’abri pendant la partie, alors qu’il n’est même pas dans l’alignement, j’observe le receveur Reece Yeargain et constate qu’il a un petit calepin rempli de symboles, et qu’il continue d’en ajouter. Je m’approche et lui demande si le dessin l’aide à passer le temps pendant les parties dans lesquelles il ne joue pas (ce qui arrive tout de même souvent, étant donné que Parra est le receveur numéro un de l’équipe). Il sourit et me raconte qu’il prend des notes sur chacun des frappeurs de l’équipe adverse, au cas où il aurait à les affronter plus tard dans la saison, pour mieux diriger les lanceurs contre ces mêmes frappeurs.

Jordan Manduley est infatigable à l’entraînement

Jordan Manduley est souvent le premier sur le terrain et le dernier à le quitter avant et après un entraînement. Frapper des balles, à une main, à deux mains, attraper des roulants, lancer des balles, avec l’aide de Raymond, son ami et complice depuis maintenant plusieurs années. D’ailleurs, Raymond ne cesse de m’étonner par son implication avec l’équipe. Si la répétition est la clé du succès, je comprends pourquoi Manduley fait partie des meilleurs joueurs de l’équipe depuis sa première présence à Québec en 2015. Il est discret mais infatigable.

Frankie Moscatiello est un athlète intense, en tout temps

L’intensité de Frankie Moscatiello sur le monticule est évidente. Son intensité à l’entraînement l’est tout autant. Toujours sérieux et à l’affût de toute information qui peut l’aider à mieux performer sur le terrain, il faut le voir faire les cent pas dans l’abri juste avant et après ses présences sur le monticule. Après quelques lancers seulement, la sueur coule sur son front comme s’il venait de courir un marathon, tellement il donne tout ce qu’il a sur chaque balle lancée. Ça ne l’empêche cependant pas d’être très chaleureux et très amical avec tous ceux qui entourent l’équipe.

Ce sont seulement trois exemples de tout ce que j’observe dans le stade mais il est clair que l’édition 2022 des Capitales de Québec fait appel à des joueurs qui ne pensent qu’à une chose: gagner et performer au meilleur de leurs capacités. L’échange d’information entre les joueurs dans l’abri est constant, les adversaires sont scrutés à la loupe en tout temps, pour déceler la moindre faille. Des personnes proches des Capitales me confirment que l’équipe de cet été est la plus impliquée et la plus sérieuse des dernières années. Et les résultats sur le terrain parlent d’eux-mêmes.


Dans l’épisode 5, vous pourrez lire différents échos du vestiaire observés lors du weekend à Ottawa.