Le parcours d’art public intitulé Passages insolites fait partie des étés de Québec depuis 2014. Composé d’œuvres inédites de tous genres, même parfois interactives, le parcours amène le passant à admirer et à découvrir les oeuvres au croisement d’une rue, sur un trottoir, entre deux immeubles ou au milieu d’un espace public. Chacune d’entre elles a été imaginée et créée par un artiste ou un collectif différent. C’est l’organisme EXMURO qui coordonne le tout et il est important de mentionner que l’accès à toutes les oeuvres est gratuit.
Pour le parcours 2021, entièrement renouvelé par rapport aux années précédentes, certains artistes ont même décidé d’élargir leur concept et de le présenter à plusieurs endroits le long du parcours. Avec plus de 20 oeuvres distinctes, l’édition 2021 est la plus étoffée et la plus ambitieuse ayant été présentée dans les huit dernières années. Pour celles et ceux qui décideront de le faire dans l’ordre, le parcours s’étend en basse-ville à partir de la rue du Petit-Champlain jusqu’au carrefour des boulevards Charest et Langelier. De plus, trois oeuvres satellites s’ajoutent cette année en haute-ville (Citadelle, Assemblée Nationale et Grand Théâtre).
De plus, on a ajouté cette année une exposition muséale à l’Espace 400e, qui joue aussi le rôle de quartier général de Passages insolites. Le «Museum of Bad Art», basé au Massachusetts dans la région de Boston, a prêté une grande partie de ses œuvres pour quelques mois afin que les citoyens et touristes de Québec puissent en profiter. Je me suis beaucoup amusé dans cette exposition qui promet de nous montrer les oeuvres les plus laides couchées sur toile. Et dès le départ, avec certains portraits de présidents américains, on comprend que la visite sera remplie de larges sourires mais surtout de grands points d’interrogation. Mais pourquoi? Comment ont-ils pu? Tout comme le parcours, l’entrée pour cette exposition est gratuite.
Afin de faciliter le repérage de toutes les œuvres pour les passants, on a aussi ajouté cette année des marqueurs au sol tout le long du parcours (sauf pour les oeuvres-satellites en haute-ville). Il s’agit donc de suivre les petits carrés et triangles jaunes et de s’arrêter lorsqu’une pastille noire identifie une oeuvre. C’est une amélioration qui sera sûrement très appréciée par rapport aux années précédentes.
Dès le départ, le ton est donné par l’oeuvre du collectif BGL, qui nous tend un Piège estival, celui de la traditionnelle cabane à crème glacée. Je vous laisse découvrir ce qui vous attend au comptoir du kiosque de «crèmaglace». En suivant le parcours, vous devrez parfois lever les yeux au ciel, parfois scruter le sol mais surtout vous émerveiller devant tant d’imagination et d’audace. La Cabine A, de l’artiste Yann Farley, est un arrêt original dans le secteur du Musée de la civilisation, alors que La Crue au Bassin Louise évoque une catastrophe que personne ne souhaite. On y trouve aussi des oeuvres d’artistes internationaux. La bibliothèque enfouie de la suédoise Susanna Hesselberg est impressionnante et côtoie une oeuvre d’élèves de l’école secondaire Vanier, ici même à Québec.
Une autre suédoise, Ulrika Sparra, a parsemé le parcours de boîtes lumineuses qui diffusent des messages au fur et à mesure que vous évoluerez dans votre marche, notamment sur la rue St-Joseph. Et ne manquez pas les valises de Giorgia Volpe, laissées à différents endroits de l’itinéraire.
Bref, par une belle journée d’été, je vous invite à enfiler vos meilleures chaussures de marche, à consulter la carte interactive du parcours et à attraper votre appareil photo pour garder de beaux souvenirs de ce parcours 2021 des Passages insolites. Les oeuvres resteront en place jusqu’au 11 octobre et il s’agit d’une autre des très nombreuses façons de célébrer cet été encore un peu différent dans notre belle ville. Vous pourrez ainsi constater que la ville a ajouté cette année de nombreux fauteuils, bancs et autres mobiliers urbains colorés pour animer la saison des vacances. Profitez-en!
Vous trouverez plus de photos sur la page Facebook de ISQ.media.