Crédit photo: Formula1.com
Lewis Hamilton remporte le Grand Prix du Portugal, après avoir glissé au 3e rang en début d’épreuve. L’adversité le rend encore meilleur. Cet homme est tout simplement exceptionnel, au sommet de sa forme et dans un état psychologique invincible. 97 victoires, 99 positions de tête. Impossible de ne pas ressentir une certaine pitié pour Bottas.
Comme c’est maintenant mon habitude, voici quelques réflexions sur quelques pilotes et quelques écuries.
Max Verstappen: résilient malgré les ennuis
Il espérait assurément un meilleur résultat, comme il est en droit de s’y attendre cette saison. Mais dans les circonstances, avec les petits ennuis mécaniques vécus pendant la course, sa deuxième place est tout de même totalement correcte et lui permet de continuer à garder raisonnable l’écart au championnat des pilotes. Sa poussée de fin de course pour aller chercher le point du tour le plus rapide (avant de se le faire enlever) montre toute l’étendue de sa motivation.
Sergio Perez: toujours en apprentissage
Si Bottas et Verstappen ne s’étaient pas arrêtés en fin de course pour la chasse au meilleur tour, Perez aurait terminé plus de 30 secondes après le trio de tête. En 4e place, bien sûr, mais trop long derrière les trois autres. Il doit maintenant continuer à travailler très très fort pour se hisser à un niveau plus élevé. Il a la voiture pour le faire.
Alpine: un regain de confiance
Dès les séances du vendredi, Ocon a surpris tout le monde par de belles performances sur la piste. Après avoir réussi à placer sa monoplace à la 6e position sur la grille de départ, il a bien bataillé tout au long de la course avec les deux Ferrari, nous offrant de beaux dépassements. Les prochaines courses nous diront si Alpine a vraiment fait un si grand bond au niveau de la performance mais il ne fait aucun doute que la confiance du pilote français sera renouvelée pour la prochaine course. De son côté, Alonso a aussi connu une excellente course, malgré une qualification plus difficile. Il est en train de s’adapter à sa nouvelle mouture, c’est clair.
Daniel Ricciardo: une remontée attendue
Après une qualification désastreuse et une 16e place au départ, Ricciardo a réussi à gagner des positions petit à petit pour terminer au 7e rang. Avec la grande parité qu’on retrouve cette saison en milieu de peloton, cette remontée a été un combat de tous les instants. Ricciardo pilote une excellente voiture, son coéquipier Norris le prouve course après course. Il se devait donc d’aller chercher des points pour son écurie.
Nikita Mazepin: de plus en plus honteux
On sait que la Haas est beaucoup plus lente que toutes les autres voitures, et de loin. Mais quand on constate que le pilote russe, fiston du commanditaire principal de l’écurie (faut-il le rappeler), termine à plus de 65 secondes de son coéquipier qui pilote la même voiture, il y a de sérieuses questions à se poser sur la poursuite de sa carrière. Si seulement il pouvait être discipliné en piste et ne pas être une nuisance pour les «vrais» pilotes…
Aston Martin: tout est difficile
Vettel avait eu un regain de vie lors de la séance de qualifications du samedi, pendant que Stroll en avait arraché. La course a ramené l’écurie à sa triste réalité alors que ce sont les tristes 13e et 14e places qui attendaient les pilotes à l’arrivée. Stroll s’était pourtant bien battu lors de son premier relais, en restant en piste pendant 36 tours avec la gomme tendre. Il reste tout de même gênant qu’Aston Martin se bat présentement avec Alfa Romeo sur la piste.
Dans quelques jours, on se retrouve sur le circuit de Barcelone, en Espagne. C’est là que chaque voiture pourra être analysée de façon plus précise, ce circuit permettant généralement de bien comprendre les forces et les faiblesses de chaque écurie.