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Après une grille de départ un peu tordue à Baku, les qualifications du Grand Prix de France nous ont ramené à des résultats un peu plus traditionnels, avec Verstappen en pole position, suivi des deux Mercedes et de son coéquipier Perez. Gasly, toujours impressionnant depuis le début de la saison, place sa AlphaTauri sur la 6e place de la grille.
Un circuit unique
Le circuit Paul Ricard est un circuit qui a été complètement reconstruit au début des années 2000, avec des centaines de configurations possibles, pour une grande flexibilité lors des tests. Avec des zones de dégagement entièrement asphaltées, qui rendent la vie plus difficile aux pilotes qui peuvent difficilement se créer des points de repère avant les virages, le circuit F1 est tout de même un bon mélange de longues lignes droites, de courbes très rapides et de sections plus techniques.
Un départ compliqué pour Verstappen
Dès le départ de la course, une erreur de Verstappen dans les premiers virages, alors qu’il déborde vers l’extérieur, permet à Hamilton de prendre la tête de la course. Derrière les meneurs, la bataille entre les deux pilotes McLaren est intense, alors que Ricciardo et Norris luttent pour les places 9 et 10 dans cette première phase de la course. Alonso gagne deux places au départ mais pour la majorité des autres pilotes, les positions de qualifications demeurent les positions de course. Seul Stroll, qui partait en fond de grille à la suite d’une malchance en qualifications, réussit déjà une belle remontée vers le Top 10.
Le Plan B remplace le Plan A
Mais dès le 10e tour, beaucoup d’écuries et de pilotes réalisent que la dégradation des pneus est plus rapide que prévu et que les stratégies doivent être revues. Le Plan B devient la réalité pour la majorité. Le premier à s’arrêter est Charles Leclerc chez Ferrari, au 15e tour, pour chausser des gommes dures, en espérant qu’il puisse se rendre jusqu’à la fin.
C’est aux 18e, 19e et 20e tours que les meneurs se sont arrêtés à leur tour. Et c’est à ce moment que Verstappen a repris sa première place, avec un tour exceptionnel à la sortie des puits pour reprendre le temps perdu sur Hamilton, soit plus de 2 secondes. Il a malheureusement vite compris qu’il ne pourrait pas se rendre jusqu’à la fin et est entré au 33e tour pour chausser de nouveaux pneus à gomme medium, laissant à Mercedes le soin de prendre les décisions appropriées en réaction. Rappelons que la majorité des écuries avaient prévu une course à un seul arrêt, c’est donc un risque calculé qui est pris par Red Bull.
Pendant ce temps, le DRS permet aux Ferrari et aux McLaren de s’échanger les positions sans arrêt derrière les meneurs, dans un chassé-croisé incessant impliquant également Pierre Gasly et Fernando Alonso. Les deux écuries étant au coude-à-coupe au classement des constructeurs, chaque point devient important.
Une fin de course remplie de suspense
Avec dix tours à faire, le suspense reste bien présent, alors que Verstappen est beaucoup plus rapide que les deux Mercedes sur des pneus en meilleur état, mais plus tendres et moins durables. Le premier obstacle pour Verstappen est bien sûr Bottas, qui se fait finalement dépasser au 44e tour. Avec 5 secondes de retard sur Hamilton, le décompte débute et les dixièmes de seconde disparaissent rapidement dans l’écart entre les deux voitures. Au même moment, Perez profite des pneus complètement finis de Bottas et s’installe en 3e position pour assurer sa présence à la cérémonie du podium.
Avec trois tours à faire, l’écart demeure tout juste au-dessus du seuil magique d’une seconde mais Verstappen continue de mettre la pression. Hamilton n’a évidemment pas l’intention d’être un client facile pour la manœuvre de dépassement mais le DRS facilite le travail du pilote Red Bull et le Britannique doit accepter son sort.
Avec les deux Red Bull sur le podium, nous sommes probablement en train d’assister au changement de la garde en F1, lentement mais sûrement. La bouée de sauvetage de Mercedes est peut-être l’arrivée de George Russell dans l’écurie afin de contrer le réveil de Perez. Avant la fin de la saison? C’est à suivre.
Réflexions en vrac
- Ricciardo semble avoir finalement trouvé ses marques dans sa nouvelle McLaren et a pu montrer quelques belles passes d’armes.
- Malgré de bonnes positions à la séance de qualifications, les deux Ferrari n’ont pas réussi à trouver les bons réglages pour la course et n’ont pas réussi à amasser un seul point en France. Ça fait mal, surtout devant McLaren, qui termine 5e et 6e.
- Vettel et Stroll peuvent entrevoir de meilleurs jours pour Aston Martin, avec des performances tout à fait correctes sur le circuit Paul Ricard et deux positions dans le Top 10.
- Fernando Alonso inscrit quelques points au classement, avec une 8e place. Ce sera certainement un beau moment pour le pilote espagnol, qui avait besoin d’un bon résultat pour son moral.