Crédit photo: Matthew Manor/NASCAR
En 2018, sur le circuit urbain du Toronto Indy pour la course NASCAR Pinty’s, Alex Tagliani avait été doublé par Andrew Ranger en prolongation (vert, blanc, damier), même si Alex avait mené presque toute la course. Il arrivait donc sur le même circuit en 2019 avec une seule idée, celle de prendre sa revanche.
Et comme dans les meilleurs scénarios hollywoodiens, c’est exactement ce qui s’est passé. Après avoir obtenu la pole position avant la course, il s’est élancé devant et a mené presque jusqu’à la fin avant que son coéquipier Camirand ne prenne les devants lors d’une relance après un drapeau jaune. Peu de temps après, Camirand est sorti de piste, laissant ainsi le champ libre à Tagliani. Mais c’était sans compter sur Ranger et LP Dumoulin, qui avaient eux aussi un profond désir de gagner cette course.
La prolongation nous a offert tout un spectacle, alors que Ranger a tout tenté pour passer devant la voiture #18 de Tagliani, pour lui jouer le même tour que l’année dernière. Mais le pilote de Lachenaie a résisté jusqu’à la fin pour amasser le maximum de points ce weekend et ainsi consolider sa troisième place au championnat. Devant, Andrew Ranger a maintenant une mince avance de deux points sur Kevin Lacroix et de 14 points sur Tagliani. LP Dumoulin, champion en titre, a terminé au troisième rang à Toronto pour consolider sa 4e place au classement cumulatif. On peut donc affirmer sans se tromper que les Québécois dominent la série cette saison, ce qui rendra encore plus intéressante la course au Grand Prix de Trois-Rivières, au mois d’août prochain.
Crédit photo: FIA World Rallycross
Rallycross: un pilote local surprend les meneurs
La sixième manche du championnat FIA de rallycross avait lieu les 6 et 7 juillet en Suède, au stade Holjes, toujours rempli à craquer avec une ambiance extraordinaire pour les 48 000 amateurs présents. Les premières rondes de qualification se sont déroulées sous la pluie mais le soleil a fait son entrée de façon décisive pour les rondes finales en après-midi. Avec des conditions de piste changeantes, plusieurs pilotes se sont fait piéger.
Sebastian Eriksson est un Suédois qui réside à moins de 100 km du plus célèbre circuit de rallycross au monde. Normalement ingénieur mécanicien pour l’équipe Olsberg MSE Team, il faisait seulement sa 4e apparition depuis 2014 au plus haut niveau de la compétition. Connaissant le circuit comme le fond de sa poche, il a su mettre à profit ses connaissances pour dominer les qualifications, les demi-finales et la grande finale. Il va sans dire que c’est un accomplissement phénoménal pour le jeune de 26 ans qui a battu les meilleurs pilotes du sport.
Pourtant, la victoire n’a pas été si facile alors que dans le dernier tour de la finale, sa voiture a connu des problèmes de surchauffe, le forçant ainsi à ralentir la cadence. Malgré les tentatives de Kevin Hansen pour passer devant, Eriksson a résisté en fermant la porte au bon moment pour voir le drapeau à damiers en premier. Eriksson ne sait pas encore s’il pourra participer à d’autres manches cette saison mais cette victoire donnera assurément le goût à certaines équipes de lui trouver une place.
Au terme de cette course en Suède, les frères Hansen mènent toujours le championnat, Kevin avec 131 points et Timmy avec 125, tous deux au volant d’une Peugeot 208. La prochaine épreuve aura lieu à Trois-Rivières sur une partie du circuit urbain bien connu, avec un passage excitant au centre de l’hippodrome. C’est à ne pas manquer, procurez-vous vos billets rapidement pour vivre cette expérience unique.
Formule E: Jean-Éric Vergne gagne un deuxième championnat consécutif
Finalement, la Formule E mettait un terme à sa saison 2018-2019 par la présentation d’un programme double à New York. Le circuit urbain est situé du côté de Brooklyn, dans une zone industrielle et portuaire, avec le profil de Manhattan en toile de fond. Avant les deux courses de New York, 8 pilotes pouvaient encore mathématiquement mettre la main sur le titre, à la fin d’une saison où pratiquement chaque course amenait un nouveau vainqueur.
Cependant, c’est Jean-Éric Vergne, grâce à sa constance tout au long de la saison et aussi grâce à la qualité de son équipe DS Techeetah, qui avait la meilleure chance de remporter le titre, avec une avance relativement confortable avant le E-Prix de New York. Il devait s’assurer de bien se positionner, sans nécessairement gagner, pour mettre la main sur un deuxième championnat consécutif. Son plus proche rival, Lucas di Grassi, devait quant à lui terminer devant Vergne pour espérer le battre au championnat.
La séance de qualifications pour la course du samedi a été difficile pour les deux pilotes, qui sont tous les deux partis en milieu de grille. Quelques minutes après le départ, la première malchance de Vergne est survenue alors que son coéquipier Lotterer lui a causé une crevaison en tentant d’éviter une autre voiture en problème devant lui. Après un arrêt aux puits coûteux, Vergne ne pouvait que tenter de limiter les dégâts pour la suite. Malheureusement pour lui, dans le dernier tour d’une course ressemblant par moments à un derby de démolition, il est entré en collision avec Massa et sa course se terminait alors sans point alors que Di Grassi en obtenait 10 avec une 5e place au final. C’était donc partie remise pour la course du dimanche.
Encore une fois, autant pour Vergne que pour Di Grassi, la qualification a été difficile et les deux pilotes ont démarré la course au milieu du peloton. Les pilotes ont été un peu moins téméraires le dimanche, bien que l’entreprise de démolition débutée samedi s’est tout de même poursuivie à moins grande échelle. Vergne et Di Grassi sont restés près l’un de l’autre, Vergne prenant parfois quelques chances inutiles pour tenter de gagner une position alors que c’est plutôt Di Grassi qui devait prendre des risques pour remporter le championnat. Finalement, c’est dans une lutte contre Evans pour une position au classement cumulatif que les deux pilotes ont tout perdu dans le dernier tour. En bout de piste, c’est Frijns qui a remporté la course, devant Sims et Buemi.
Jean-Éric Vergne s’assure ainsi du championnat pour une deuxième saison consécutive mais c’est finalement Sébastien Buemi, avec une présence sur le podium aux quatre dernières courses de la saison, qui s’assure de la deuxième place au championnat, devant le brésilien Di Grassi, qui a connu un dernier weekend difficile, tout comme Vergne qui s’en tire tout de même assez bien grâce à son avance accumulée pendant la saison.