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Pour la deuxième année consécutive, la voiture #8 de l’équipe Toyota Gazoo Racing a remporté les 24 Heures du Mans, pour mettre un terme à la Super Saison 2018-2019, qui aura intégré deux fois la course mythique. Alonso, Buemi et Nakajima sont par le fait même couronnés champions de cette Super Saison.
Un va-et-vient sans relâche
La course s’est principalement déroulée sans problème pour les deux voitures engagées par Toyota dans la catégorie LMP1, alors que la position du meneur a été échangée entre les voitures #7 et #8 tout au long de l’épreuve, au gré des arrêts aux puits et des périodes de neutralisation sur le drapeau jaune.
Avec un peu plus d’une heure à faire à la course, la #7 pilotée par Lopez, Conway et Kobayashi, était bien positionnée pour l’emporter avec une avance relativement confortable devant la voiture-soeur. Avec un championnat assuré pour la #8, il aurait été agréable pour les pilotes de la #7 d’au moins remporter les 24 Heures du Mans, à défaut du championnat. Mais le sort en aura voulu autrement.
62 minutes avant la fin de la course, avec Lopez au volant, les capteurs de la #7 ont signalé une crevaison lente sur le pneu avant droit. Le pneu a alors été remplacé rapidement lors d’un arrêt aux puits. Malheureusement pour Lopez, la crevaison était plutôt sur le pneu arrière droit, qui a été remplacé à son tour lors d’un autre arrêt aux puits. Avec ces deux arrêts imprévus, la #8 a pu reprendre les devants et n’a pas été inquiétée jusqu’au drapeau à damier.
Pourtant, les pilotes de la #7 avaient connu un excellent départ, prenant presqu’une minute d’avance sur leurs collègues dans les premières heures de la course. Quelques interventions de la voiture de sécurité sont venues par la suite avantager la #8 et des épisodes de pluie fine ont aussi joué des tours à la #7, en plus de quelques erreurs de pilotage sans conséquences trop fâcheuses, autre qu’un peu de temps perdu.
Ailleurs sur la piste
Comme prévu, les 6 autres voitures de la catégorie LMP1 n’ont pas pu concurrencer les Toyota et ont plutôt bataillé entre elles pour occuper la troisième marche du podium. SMP Racing et Rebellion avaient de bonnes chances d’y arriver mais des sorties de piste dommageables n’auront pas offert la bataille attendue. C’est finalement la voiture #11 de SMP Racing, pilotée par Stoffel Vandoorne en fin de course, qui a vu le drapeau noir et blanc en premier derrière les voitures Toyota, à 6 tours des meneurs.
Les trois autres catégories, LMP2, GTE Pro et GTE Am ont offert de superbes batailles en piste, ce qu’on n’avait pas vu depuis longtemps aux 24 Heures du Mans. En GTE Pro, Ferrari a remporté la course pour la première fois depuis 2014, ayant pu profiter du fait que la Corvette #63 a été retenue à la sortie de la ligne des puits suite à un accident. La minute gagnée à cet instant n’a jamais pu être rattrapée par la voiture jaune. L’autre Corvette #64 a été victime d’un crash important dans les courbes Porsche, laissant ainsi la voie libre à deux Porsche (#91 et #93) pour compléter le podium.
Crédit photo: Jaanus Ree/Red Bull Content Pool
WRC – Les meneurs au classement trébuchent
La première moitié de la saison du championnat du monde de rallye avait vu trois pilotes se distinguer de tous les autres. Ogier, Tänak et Neuville se sont installés au sommet du classement et la lutte entre les trois pilotes est vraiment captivante. La deuxième moitié de la saison a débuté en Sardaigne, une île de la Méditerranée rattachée à l’Italie et Tänak y arrivait avec une confiance gonflée à bloc par ses deux dernières victoires consécutives.
Le rallye de Sardaigne se déroule sur des routes de gravier très poussiéreuses, qui désavantagent généralement celui qui s’élance en premier, qui joue alors le rôle de nettoyeur pour les pilotes qui suivent. Puisque cette position revient à celui qui mène le championnat, Tänak s’était assuré au dernier rallye de ralentir dans les dernières secondes pour laisser la première place du classement à Ogier. La stratégie avait fait beaucoup jaser et le résultat de la manche italienne devait confirmer ou non son efficacité.
À cause de sa position de «nettoyeur», Ogier avait de la difficulté à rester proche des meneurs le vendredi matin. Avec un peu plus de 30 secondes de retard, il tentait tant bien que mal de reprendre un peu de temps quand un manque de concentration de quelques fractions de seconde ont mis fin à son rallye. En négociant une épingle serrée, il a violemment accroché une grosse roche placée à l’intérieur de la courbe, abîmant sa suspension de façon terminale.
Après cet abandon, Tänak s’est donc retrouvé avec la position de nettoyeur pour les étapes suivantes, laissant ainsi le champ libre à l’espagnol Dani Sordo et sa Hyundai i20 pour prendre la tête après la première des trois journées. Quant à Neuville, le troisième larron du groupe des meneurs, des erreurs de pilotage, des erreurs dans les notes du co-pilote et des problèmes de radiateur l’ont rétrogradé au 7e rang après la journée du vendredi, loin derrière.
Le samedi aura ensuite été la journée de l’estonien Tänak, profitant de routes moins poussiéreuses et d’une performance renouvelée. Avec 6 meilleurs temps en 6 étapes, il a repris la tête du rallye de belle façon devant Sordo et Suninen.
La table était donc mise pour une troisième victoire consécutive de Tänak et son passage au premier rang du classement cumulatif, profitant des erreurs et des malchances de ses adversaires en Italie. Et tout était en ordre jusqu’à la dernière étape super-spéciale, pendant laquelle sa voiture a connu des problèmes de direction importants, le reléguant au 5e rang du rallye et offrant la victoire à Dani Sordo, sa deuxième en carrière. Suninen, sur Ford et Mikkelsen, chez Hyundai, ont complété le podium.
Malgré sa malchance de la dernière étape, Tänak est maintenant premier au classement, seulement 4 points devant Ogier et 7 points devant Neuville. C’est donc dire que la lutte intense que se livrent les trois protagonistes principaux du championnat se poursuivra de plus belle en Finlande, après les (très) longues vacances estivales. On s’en reparle au début du mois d’août.
Crédit photo: FIA World Rallycross
WRX – Niclas Gronholm gagne pour une première fois
La cinquième manche du championnat FIA de rallycross se déroulait sur le circuit Hell en Norvège, un beau mélange de gravier et d’asphalte classique, avec des dénivellations assurant le spectacle. Les ciels se sont ouverts pour les dernières courses de la fin de semaine et c’est Niclas Gronholm qui en a profité pour obtenir son premier gain dans cette série.
Mais Gronholm n’avait pas franchi la ligne d’arrivée en premier au terme de la finale, loin de là. Il avait même terminé troisième sur la ligne après Marklund et Hansen. Le Suédois a premièrement été disqualifié à la suite de l’inspection technique alors que sa Renault Megane RS n’était pas conforme à la règlementation. Quant à Kevin Hansen, il a obtenu une pénalité d’une seconde pour comportement anti-sportif sur la piste. Hansen lui-même a accepté la pénalité sans rouspéter, alors qu’il aurait pu obtenir une sanction beaucoup plus importante pour son geste. Il avait atteint la finale après une bataille très serrée avec son frère en demi-finale.
Tous les pilotes ont trouvé très difficile de disputer la dernière journée sous des pluies torrentielles, avec pratiquement des rivières sur la piste et des accumulations d’eau importantes à plusieurs endroits dans les sections en gravier. Au final, les deux frères Hansen demeurent premiers au classement, Timmy avec 107 points et Kevin avec 106. Le championnat se déplace en Suisse au début juillet, avant l’arrivée de toutes les équipes au Grand Prix de Trois-Rivières au début du mois d’août.